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Moustapha Ndiaye (PIC Proxims) : « L’agro industrie au Sénégal : Enjeux et Perspectives »

Moustapha Ndiaye (PIC Proxims) : « L’agro industrie au Sénégal : Enjeux et Perspectives » - investactu.com

La crise découlant de la pandémie à COVID-19 a fortement impacté l’économie mondiale et principalement les économies des pays les moins avancés du fait de la fermeture des frontières ou au moins la restriction des déplacements et échanges commerciaux, impactant ainsi le commerce international

Tous les secteurs d’activités des états ont été impactés, se traduisant pour le cas du Sénégal, par une baisse du PIB de 4,4% à 0,9% entre 2019 et 2020, suivant une croissance soutenue du PIB entre 2014 et 2019 avec une moyenne de 6% pendant cette période (source banque mondiale).

Cette crise a aussi démontré l’importance de la souveraineté alimentaire car de nombreux pays ont fait face à des difficultés d’approvisionnement du fait de la fermeture des frontières et de la restriction aux exportations de produits agricoles et alimentaires par certains pays.

Le secteur agro industriel dont la contribution au PIB du Sénégal reste encore faible (5,1% au cours de ces dix dernières années, sur un total de 19% de contribution du secteur secondaire) a un rôle important à jouer à l’avenir pour l’atteinte de cette souveraineté alimentaire.

Afin que cet objectif soit atteint, l’état du Sénégal à travers le PAP 2A (Plan d’action Prioritaire Ajusté et Accéléré) compte s’appuyer sur le secteur privé national pour un développement endogène grâce à l’industrialisation de la filière agricole, source de création d’emplois et de richesse.

Pour arriver à atteindre l’objectif de la souveraineté alimentaire, de nombreux défis devront être relevés pour avoir une agro-industrie résiliente, inclusive et compétitive sur le marché local, régional et international :

  • Réduction du coût des facteurs de production.

Exemple de l’énergie : $0,24 / kWh pour le SENEGAL contre $0,10 en moyenne mondiale

  • Augmentation de la production et de la productivité agricole
  • Réduction des pertes post récoltes (30% en moyenne pour les denrées agricoles périssables et 15% pour les céréales) par la mise en place d’unités de stockage modernes.
  • Accès au financement, principalement pour les PMI, afin de réduire (entre autres urgences) leur faible niveau de capitalisation qui est récurrent dans ces structures.
  • Qualification de la main d’œuvre
  • Amélioration de la gouvernance et de la gestion des entreprises.
  • Maîtrise des chaines de valeur (y inclus la Logistique) et développement des marchés
  • Augmentation de l’utilisation des capacités de production (70% en moyenne actuellement)
  • Regroupement des structures d’appui au secteur privé.

L’état Sénégalais à travers le PAP 2A a pris en compte les défis rencontrés par le secteur secondaire en général et l’agro-industrie en particulier.

Dans ce plan il est bien spécifié que l’état a pour ambition « de renforcer l’investissement privé avec un accompagnement fort en mettant en place des mécanismes de financement adapté devant faciliter l’accès au crédit des PME/PMI et élargi aux grandes entreprises ».

La célérité dans la mise en œuvre des réformes et mesures prises par l’état dans le cadre du PAP 2A seront cruciales pour l’atteinte d’une future souveraineté alimentaire.

Les opportunités offertes par le développement du marché commun africain (à travers la ZLECAF) devront être saisies par les entreprises locales pour leur développement, ce qui résoudra à terme le défi de l’étroitesse du marché auquel faisaient face les entreprises agroindustrielles et au-delà, le secteur secondaire local.

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