L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) va se lancer dans la bio-production de vaccins et d’autres produits médicaux, aux termes d’un accord signé avec la Fédération de Wallonie Bruxelles.Dans le cadre de ce projet, le directeur de l’IRESSEF, professeur Souleymane Mboup, a reçu mardi une délégation de la Fédération de Wallonie Bruxelles conduite par le ministre-président Pierre-Yves Jeholet.
« La Belgique est l’un des pays les plus avancés en matière de biotechnologie avec la fabrication de produits médicaux comme des vaccins et autres à partir d’une technologie miniaturisée et à des prix abordables, et c’est cela que nous voulons implanter au Sénégal, à l’IRESSEF, en plus de toutes les opportunités de formation », a-t-il dit.
Selon Souleymane Mboup, ce projet est « une suite logique puisque depuis quelques années, il y a une collaboration exceptionnelle avec la Fédération de Wallonie Bruxelles avec une première visite du ministre-président de la Fédération Wallonie Bruxelles et la signature d’un accord pour lequel des responsables de l’institut ont été invités à Bruxelles ».
« C’est un projet à moyen terme pour non seulement avoir cette possibilité de bio-production, mais surtout former des scientifiques dans différents domaines, pour qu’ils soient leaders dans le cadre de la bio-production en vaccins mais également d’autres produits médicaux », a-t-il précisé.
Le professeur Mboup a fait part « d’avancées significatives dans ce projet, et la visite du président de la Fédération » de Wallonie Bruxelles « va aider à progresser dans cette voie ».
Interrogé sur les termes de cette collaboration, le ministre-président de la Fédération de Wallonie Bruxelles Pierre a relevé que son pays « veut non seulement amplifier la collaboration avec l’IRESSEF mais aussi de façon plus générale avec tout ce qui est innovation, recherche, relations académiques et universitaires ».
« On veut donner un signal politique fort en signant avec le ministre de l’Enseignement supérieur un nouvel accord de coopération dans tous ces domaines », a-t-il souligné au terme de son déplacement au siège de l’’IRESSEF dont il a visité les installations par la même occasion.
En Belgique, « il existe un écosystème très fort avec des entreprises pharmaceutiques à la pointe et un niveau de recherche aussi à la pointe », a-t-il fait valoir.
« Au niveau du Sénégal, on ne part pas de rien mais on se dit qu’il y a toujours moyen d’intensifier les relations entre les deux pays sur le volet scientifique et sur le volet académique (…) », en matière de santé « mais aussi dans les autres secteurs », a insisté Jean-Yves Jeholet.
« On a vu combien la formation des jeunes est un enjeu essentiel pour les autorités », a poursuivi le ministre-président de la Fédération de Wallonie-Bruxelles, selon qui dans les mois et années à venir, la Belgique « veut construire encore quelque chose de plus structurant, un écosystème avec le monde universitaire, avec les entreprises et instituts comme l’IRESSEF ».
Il a rappelé les liens qui unissent le Sénégal à son pays depuis 1988, notamment par le biais d’un accord de coopération, sans compter la présence d’une délégation générale à Dakar pour la Fédération Wallonie Bruxelles.
Il s’y ajoute « tout le travail mené en terme de coopération bilatérale en matière culturelle, d’éducation, de formation, mais aussi sur le plan scientifique, universitaire et académique ».
Le ministre-président de la Fédération Wallonie Bruxelles a par ailleurs salué le travail fait par le professeur Souleymane Mboup « pour le Sénégal, l’Afrique et l’humanité dans le cadre de ses recherches scientifiques sur le Sida d’abord et aujourd’hui sur la Covid-19 ».
Source: APS