Alors qu’elle est censée être opérationnelle depuis 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine peine encore dans sa mise en œuvre effective. 41 Etats sur les 54 que compte le continent remplissent toutes les conditions pour son opérationnalisation.
Le Cadre intégré renforcé (CIR), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC) vont aider des pays africains à opérationnaliser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’information a été rendue publique via un communiqué de presse publié le jeudi 10 mars sur le site Internet de la CEA.
Huit pays sont concernés par cette aide qui consiste en la mise en œuvre d’une trentaine d’activités. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie. D’après la note d’information, l’initiative permettra de « créer un environnement où le commerce peut être plus efficace et inclusif dans les huit pays bénéficiaires ».
L’objectif est de renforcer les capacités de ces pays à travers « des emplois et d’autres opportunités économiques ».
« Ce projet conjoint peut potentiellement faire passer les niveaux de commerce régional de 18% à 25% en une décennie. Avec une mise en œuvre appropriée, cela pourrait également conduire à une diminution de 10 milliards de dollars des importations en provenance de l’extérieur, tout en stimulant les exportations agricoles et industrielles jusqu’à 45 milliards de dollars (7 %) et 21 milliards de dollars (5 %) par an », a révélé Vera Songwe, sous-secrétaire générale des Nations unies et secrétaire exécutive de la CEA.
Cette zone a déjà reçu plusieurs soutiens des partenaires internationaux. Les Etats-Unis, via l’US-Africa Business Council, ont affirmé l’intention « d’attirer les investissements dans un marché moins fragmenté ». Des institutions telles que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Banque africaine de développement (BAD) accompagnent également la ZLECAf.
Dans sa pleine mise en œuvre, elle permettra de supprimer les droits de douane sur 97 % des lignes tarifaires sur une période de 13 ans, à partir du 1er janvier 2021. Elle constitue actuellement la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Source: Agenceecofin