Ces derniers mois, les appels à laisser l’Afrique exploiter ses ressources en hydrocarbures pour combattre la pauvreté énergétique du continent se sont multipliés.
Une étude réalisée par la firme internationale de conseil en stratégie McKinsey & Company révèle que les pays africains producteurs de pétrole et de gaz pourraient mieux répondre aux besoins en énergie de leurs populations si des mécanismes sont adoptés pour optimiser la gestion des secteurs énergétiques nationaux.
« Si les pays africains producteurs de pétrole et de gaz envisagent des mesures pour créer des environnements favorables, améliorer l’accès aux capitaux disponibles et attirer les bonnes compétences et capacités, ils pourraient à la fois répondre aux besoins énergétiques de leurs populations et se positionner fortement dans un nouveau paysage énergétique », commente McKinsey.
Si la mise en place de ces mesures exige leur adoption de façon synergique, la firme souligne toutefois que leur mise en œuvre dépendra essentiellement de la résilience et du niveau de dépendance économique des producteurs africains par rapport à l’exploitation pétrolière.
Ainsi, pour des pays comme le Nigeria qui dépendent fortement de l’or noir pour financer une part significative de leur budget, l’option consisterait à améliorer l’attractivité des conditions fiscales du secteur pétrolier tout en en facilitant l’accès.
Une autre possibilité pour ces pays est de renforcer la durabilité de leurs ressources dans l’éventualité d’une accélération des politiques de transition énergétique. Ceci, en s’engageant activement dans des projets destinés à limiter l’impact carbone des opérations pétrolières et gazières notamment.
En revanche, pour des pays comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire, moins dépendants du pétrole, et dont les ressources sont moins soumises à un virage rapide aux énergies renouvelables, il s’agira, suggère la firme de stratégie, de renforcer prioritairement les initiatives et les investissements dans le renouvelable.
« Des changements stratégiques de cette nature pourraient débloquer une valeur importante pour le continent tout en réduisant les risques de changement climatique et en contribuant à garantir un avenir plus vert et plus prospère pour tous les Africains », conclut McKinsey.
Il faut noter que ces derniers mois, plusieurs dirigeants se sont exprimés en faveur d’une libre exploitation des ressources pétrolières disponibles en Afrique, en dépit des nombreux appels à abandonner le fossile. Ceci, en raison du potentiel qu’elles représentent pour répondre aux besoins énergétiques du continent.
Source: Agence Ecofin