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La FAO obtient 222 millions $ pour renforcer la résilience agricole climatique au Sahel

La FAO obtient 222 millions $ pour renforcer la résilience agricole climatique au Sahel - investactu.com

Le Sahel est l’une des régions au monde les plus exposées au changement climatique. Face à cette situation, les initiatives se multiplient, portées par des acteurs publics et internationaux pour aider les pays de la région à adapter leurs systèmes de production agricole.

Le Fonds vert pour le climat (GCF) vient d’allouer une enveloppe de 222 millions $ à la FAO pour soutenir la mise en œuvre d’un programme baptisé « SURAGGWA » (Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall) dans huit pays du Sahel. Il s’agit du Burkina Faso, du Tchad, de Djibouti, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria et du Sénégal.

L’annonce a été faite lors de la 42ème session du Conseil du GCF, qui se tient du 30 juin au 3 juillet à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans un communiqué publié sur son site, la FAO indique que les interventions porteront notamment sur la restauration des terres dégradées et le renforcement des chaînes de valeur résilientes au climat au profit des communautés agropastorales et pastorales.

Les produits forestiers non ligneux au cœur de la stratégie

« L’objectif est de généraliser les bonnes pratiques de restauration des terres, en utilisant des espèces végétales locales pour renforcer la résilience des communautés et séquestrer du carbone. Le programme développera aussi les chaînes de valeur de produits forestiers non ligneux, adaptés au climat et à faibles émissions, en soutenant les revenus et la sécurité alimentaire », explique l’organisation onusienne.

Il faut noter que les produits forestiers non ligneux (PFNL) représentent environ 3 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest et constituent une source cruciale de revenus pour les ménages ruraux du Sahel, d’après la FAO. Cette catégorie de produits regroupe une large gamme de substances, matériaux ou biens utiles dérivés des forêts, ne nécessitant pas l’abattage d’arbres, parmi lesquels figurent des produits phares tels que la gomme arabique issue de l’acacia, la noix de karité ou encore le miel.

Au Burkina Faso, par exemple, les données compilées par l’Institut national de la statistique et de la démographie indiquent qu’en 2023, la filière karité a généré 60,9 milliards de francs CFA (103,5 millions $) de recettes grâce aux expéditions d’amandes de karité et de beurre de karité.

Plus largement, le programme d’investissement annoncé par la FAO jouera un rôle stratégique dans la stabilisation économique et sociale de la région, en misant sur le développement de produits forestiers non ligneux (PFNL) adaptés au climat. Cette approche est d’autant plus stratégique que la production agricole, pilier de l’économie dans la majorité des pays de la région, reste fortement exposée à la sécheresse, dans un contexte où plus de 90 % des agriculteurs pratiquent une agriculture pluviale, selon les données officielles.

Source: Agence Ecofin

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