Initié depuis 2009, le projet de construction du pont de Rosso est longtemps resté à l’étape des travaux préliminaires, la mobilisation du financement n’étant pas bouclée. Une fois cette étape franchie, le lancement des travaux devient effectif.
Le président du Sénégal Macky Sall et son homologue de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazaouani, ont procédé le mardi 30 novembre à la pose de la première pierre pour la construction du pont de Rosso. L’information provient de la présidence sénégalaise qui l’a publié sur sa page Twitter.
« Le président Macky Sall et son homologue mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani ont lancé ce jour les travaux du pont de Rosso. Long d’un kilomètre et demi, cet ouvrage stratégique reliera les deux pays séparés par le fleuve Sénégal », peut-on lire dans la publication.
Le Président @Macky_Sall et son homologue mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani ont lancé ce jour les travaux du pont de Rosso. Long d’un kilomètre et demi, cet ouvrage stratégique reliera les deux pays séparés par le fleuve Sénégal. Les travaux devraient durer environ 30 mois. pic.twitter.com/SYBo0pm7Vi
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) November 30, 2021
Le fleuve Sénégal ne facilite pas les liaisons terrestres entre les deux pays voisins dont les populations lors des traversées affrontent des défis liés à la sécurité et au temps.
Prévus pour durer 30 mois, les travaux qui ont été confiés à Poly Changda, une entreprise chinoise de génie civil, en novembre 2020, permettront de construire l’ouvrage en 2 x 1 voie sur un linéaire de 1 461 mètres pour 14,55 mètres de large. Avec des routes d’accès prévues pour rallier l’infrastructure.
D’un coût global de 88 millions d’euros, le financement du projet est composé d’un don de 20 millions d’euros de la part de l’Union européenne, d’un prêt de 41 millions d’euros de la BAD (Banque africaine de développement) et d’un autre de 22 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI). Les deux Etats devant aussi financer le projet à hauteur de 3,5 millions d’euros pour la Mauritanie et 1,4 million d’euros pour le Sénégal.
Le projet une fois terminé permettra, d’après les projections de la BAD, de réduire le temps de franchissement de la frontière à 2 minutes, contre 25 actuellement. Les véhicules quant à eux pourraient gagner 2 heures de temps sur le trajet Nouakchott – Dakar qui fait une distance de 550 km. Ce qui est de nature à intensifier le commerce transfrontalier entre les deux pays, dont les volumes devraient tripler, d’après Solomon Quaynor, vice-président de la BAD.
Il faut souligner que l’infrastructure est le seul maillon manquant du corridor transafricain N°1, en construction pour interconnecter le Maghreb à l’Afrique de l’Ouest, lequel est destiné à renforcer la coopération et l’intégration de ces parties du continent.
Source : Agence Ecofin