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Insertion professionnelle des étudiants étrangers : L’expérience professionnelle exigée par des entreprises, un frein

Insertion professionnelle des étudiants étrangers : L’expérience professionnelle exigée par des entreprises, un frein - investactu.com

Beaucoup des étudiants étrangers diplômés au Sénégal désirant y rester travailler peinent à trouver de l’emploi dans de leur domaine formation. Néanmoins, bon nombre d’entre eux arrivent à être recrutés dans le secteur des télécommunications.

19h moins à Soumbedioune ! Sous un soleil couchant sur le toit d’un immeuble, l’ambiance est légèrement assourdissante. On peut entendre des croassements des corbeaux, ces derniers «volant» au-dessus de l’édifice. C’est ici que Moïse Bobongo, de nationalité Congolaise, réside. Il est arrivé au Sénégal depuis 4 ans et a soutenu son Master 2 en Droit des Affaires, en décembre dernier. A l’image de ce jeune Congolais, nombreux sont les étudiants Africains à choisir le Sénégal pour l’enseignement supérieur ou pour parfaire leur formation. Le Sénégal a une longue tradition d’accueil d’étudiants étrangers venant poursuivre leurs études supérieures. Un nombre important d’entre eux rejoignent leur pays d’origine, à la fin de leur cursus universitaire. Alors que d’autres s’installent et aspirent et à s’insérer dans le monde du travail au pays de la «Teranga».

C’est le cas de Moïse. Vêtu d’un jean bleu, d’un pull à capuche et des tongues noires, Moïse a décidé de rester au Sénégal pour y exercer. Il cherche actuellement un emploi. «J’ai décidé de travailler au Sénégal car il y a énormément d’opportunités d’emplois qui se présentent mais également assez de banques. Ce sont des institutions de prédestination pour ceux qui ont un profil de formation tel que le mien. Car on peut facilement trouver de l’emploi dans de nombreuses banques, telles des banques agricoles, de l’habitat, étrangères et panafricaine mais aussi dans des compagnies d’assurances», renseigne-t-il.

Par contre, Isidore Minsta, de nationalité gabonaise, diplômé également d’un Master en Droit des Affaires relève la difficulté d’acquérir un emploi dans son domaine de spécialisation. «Il est très difficile de trouver de l’emploi dans le domaine du Droit au Sénégal. Car il y a un nombre colossale d’étudiants nationaux et étrangers qui étudient le Droit ici au Sénégal ; ce qui complique l’accès à l’emploi à la fin de leur cursus», explique-t-il.

Quant à Régine Assomo, Camerounaise, titulaire d’un Master en Transports et Logistique, elle corrobore les propos tenus par Isidore. «C’est très difficile de trouver un emploi car lorsque je consulte les offres d’emplois, je remarque à chaque fois qu’ils exigent une expérience d’au moins 10 ans. D’abord, pour trouver un stage, c’est compliqué. Ensuite, comment faire pour avoir une expérience de 10 ans lorsqu’on vient d’avoir son Master 2 ? Ce n’est pas évident», déplore-t-elle. Et d’ajouter : «J’ai eu à déposer plus de 20 demandes d’emplois dans différentes structures. J’ai commencé à faire des dépôts avant ma soutenance et, aujourd’hui, je continue à le faire régulièrement», mais jusque-là rien, confie la jeune diplômée Camerounaise.

LE SECTEUR DES TELECOMMUNICATIONS, L’EXCEPTION

Certes l’accès à l’emploi des étudiants étrangers diplômés au Sénégal dans leur domaine de formation n’est pas chose aisée. Il n’en demeure pas moins que nombreux d’entre eux arrivent à être recrutés ou embauchés dans des centres d’appels.

Selon Chris Dédikat, originaire de la République du Congo, résidant au Sénégal depuis 5 ans, cela n’a pas été difficile pour lui d’être recruté au sein d’un centre d’appel de la place. «J’ai déposé un CV (Curriculum vitae) et une lettre de motivation ; ensuite j’ai été appelé au bout d’une semaine. J’ai passé un premier entretien téléphonique, puis un second entretien en présentiel et en enfin un dernier entretien de validation par rapport à l’activité. Après, j’ai suivi la formation pendant deux semaines. Aujourd’hui, cela fait 2 ans que je travaille dans cette entreprise», déclare-t-il.

Poursuivant son propos, il renchérira : «L’intégration a été très facile car, déjà, lorsqu’on arrivait, ils accueillaient les différentes nationalités sans distinction. L’intégration s’est faite de façon naturelle, les gens étaient simples et accueillants. Cela n’a pas été compliqué pour moi. Mais j’ai rencontré des difficultés telles que la pression au niveau du travail, la législation du travail également et le caractère onéreux des impôts».

De son côté, Franck Munezero, de nationalité Burundaise, vivant au Sénégal depuis 15 ans, a travaillé dans diverses entreprises avant d’être embauché au sein de cette organisation. Il admet également la facilité avec laquelle, il a été retenu. «Cela fait environ 7 mois que je travaille au sein de cette structure. Cela a été très facile pour moi d’être embauché. J’étais assis devant mon ordinateur, regardant les offres, puis j’ai postulé et le même jour on m’a appelé. Cela a été également facile de m’insérer au sein de cette entreprise car j’ai trouvé beaucoup d’étrangers, des gens chaleureux qui t’accueillent à bras ouverts. On nous mettait tous ensemble, durant la formation, pour nous permettre d’échanger certaines informations. Mais j’ai eu des difficultés au niveau de l’ancien système de paiement ; il fallait vendre chaque jour car, si tu faisais deux ou trois jours sans vendre, la prime diminuait ; il fallait vendre tout le temps. A présent, les choses vont mieux puisqu’ils ont changé ce système de paiement», indique-t-il.

Source: Sudquotidien

 

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