Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) veut faire face aux incertitudes et crises du moment. En marge de leur assemblée générale, tenue samedi, le président Mbagnick Diop a affirmé les ambitions de bâtir un secteur privé fort, pour « la relance et la survie des entreprises et de l’économie nationale ».
Avec la pandémie de la Covid-19, la crise ukrainienne et les conflits politiques et sécuritaires dans l’espace Uemoa, les lendemains sont in- certains pour l’entreprise. Compte tenu de ces difficultés qui impactent forcément l’économie, le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), en marge de son assemblée générale, organisée samedi, a listé ses principaux axes de travail pour la survie et la relance de nos entreprises et surtout de notre économie nationale.
L’une des ambitions est de bâtir un secteur privé fort qui saura développer l’économie, selon le président du Meds, Mbagnick Diop. « Cette session marque la combinaison d’une série d’événements qui interpellent le secteur privé national sur la nécessité de porter la locomotive d’un développement économique et social du Sénégal dans un contexte politique mondial de plus en plus marqué par la stratégie de développement des pays », a-t-il déclaré. « Au sein de l’Uemoa, nous vivons la situation d’une quasi-instabilité sur le plan sécuritaire et politique, impactant ainsi notre économie sous-régionale. Au niveau mondial, nous vivons avec la guerre ukrainienne, avec des risques élevés de rupture au niveau des plus grandes chaînes de distribution, notamment pour le gaz, le pétrole, le blé et surtout les grands systèmes d’échanges monétaires et financiers », a constaté Mbagnick Diop. À l’en croire, il faut repenser nos économies et réarticuler notre diplomatie économique à travers nos politiques de coopération.
Au Sénégal, a-t-il poursuivi, l’heure a sonné pour le secteur privé local qui, après avoir longtemps mené la bataille pour un fort ancrage des entreprises nationales dans l’économie, particulièrement sur les grands projets de l’État, « s’ouvre, aujourd’hui, de nouvelles voies de développement autour de grands projets et réformes en cours sur le plan national ».
La réforme du Code des investissements, en cours, devra donner une place prépondérante à tout acteur économique local désireux de s’engager pour la bataille économique du Sénégal. « Des opportunités à saisir par le privé national à travers l’exploitation pétrolière et gazière, dans un contexte où la loi sur le contenu local donne une chance aux nationaux », estime M. Diop.
Pour la Présidente du Haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, qui a pris part à la cérémonie, face aux mutations en cours, « un tissu de petites et moyennes entreprises fortes est nécessaire pour entretenir la dynamique transformationnelle, car il est désormais établi que le secteur privé et l’entreprise constituent les moteurs du développement de toute une Nation ».
Source : LE SOLEIL